Accueil Projet OXYVIR 2 : Validation de la preuve de concept destinée à discriminer les norovirus infectieux et non infectieux dans les coquillages en utilisant l’indicateur « phages ARN F-spécifiques infectieux »
Projet OXYVIR 2 : Validation de la preuve de concept destinée à discriminer les norovirus infectieux et non infectieux dans les coquillages en utilisant l’indicateur « phages ARN F-spécifiques infectieux »
Descriptif de l'opération
Ce projet vise à discriminer les norovirus infectieux et non infectieux dans les eaux et les coquillages en utilisant les phages ARN F-spécifiques du groupe II (FRNAPH-II infectieux) comme indicateurs.

Porteur du projet : Actalia
Partenaires : LCPME, Comité National de la Conchyliculture, Spéciales Gillardeau, CHU Dijon
Bourgogne, Aquimer et Suez Groupe







Dates : du 1er février 2021 au 31 octobre 2022
Budget global : 623 414, 94 €
Financement : FEAMP (mesure 47)

Contexte
Les élevages conchylicoles sont tributaires de la qualité des eaux littorales. La conchyliculture française fait face chaque année, de novembre à mars, à des fermetures de zones de production conchylicoles pour cause de contamination des coquillages par des norovirus, virus responsables des gastro-entérites hivernales. Cette pollution aux sources multiples (rejets de station d’épuration, rejets individuels non raccordés, lessivage, crues…) impacte la qualité sanitaire des coquillages et impacte la santé du consommateur en provoquant des Toxi-Infections Alimentaires Collectives à norovirus. Ces fermetures ont aussi des conséquences non négligeables en termes d’économie et d’image pour la filière puisqu’elles empêchent la vente et la consommation de coquillages, provoquent des mesures de retrait/rappel de lots et une couverture médiatique négative. Les consommateurs perdent confiance en la qualité sanitaire des produits et changent leurs préférences et habitudes de consommation.
Afin d’améliorer la gestion rétroactive du risque norovirus en lien avec la consommation de coquillages déjà mise en place par les pouvoirs publics, il est indispensable de poursuivre les recherches afin de créer une méthode de détection directe ou indirecte des norovirus infectieux dans les coquillages pour améliorer la sécurité sanitaire et la protection des consommateurs, sans mettre en péril les exploitations conchylicoles. En effet, les mesures actuelles ne sont pas encore optimales pour la santé du consommateur puisqu’elles ne prennent pas en compte le caractère infectieux des norovirus qui est, actuellement, encore non détectable et quantifiable dans les huîtres. Ainsi, le projet OXYVIR 2, faisant suite au projet OXYVIR (FEAMP 47, 2017-2020), revêt un caractère essentiel pour la filière conchylicole française.
Objectifs de l'action
L’objectif majeur de ce projet consiste à valider les résultats prometteurs obtenus dans le cadre du projet OXYVIR (FEAMP 47, 2017-2020). Plus précisément, il s’agit de confirmer que les bactériophages ARN F-spécifiques du groupe II (FRNAPH-II) infectieux sont des candidats légitimes et robustes pour estimer la présence de norovirus humains GI et GII infectieux dans les huîtres. Il s’agira donc de :
- Comparer la survie des norovirus infectieux et des FRNAPH-II infectieux en fonction de la température, de la salinité de l’eau et des traitements de purification de l’eau de mer utilisés pour la mise à l’abri et la dépuration des huîtres.
- Renforcer la corrélation entre norovirus et FRNAPH dans les rejets d’eaux usées et dans des huîtres impliquées dans des épidémies à norovirus.

Actions réalisées
Afin de remplir ces objectifs, le projet se découpe en plusieurs actions, pilotées par les différents partenaires du projet :
- Pilotage et animation du projet : Coordination scientifique, administrative et financière du projet par le porteur.
- Comparaison de la survie des norovirus infectieux et des FRNAPH-II infectieux en fonction de facteurs inactivants représentatifs des conditions d’élevage des huîtres :
- Préparation des stocks de virus par les partenaires scientifiques.
- Tests à échelle laboratoire sur l’inactivation des norovirus infectieux et des FRNAPH-II infectieux en fonction de la température, de la salinité, des rayonnements UV, de la capacité d’absorption sur filtre à sable.
- Quantification des norovirus et des FRNAPH-II par les partenaires scientifiques.
- Capacité des FRNAPH-II infectieux à identifier la présence de norovirus infectieux dans les huîtres ou à déceler une anomalie dans l’apport d’une pollution fécale sur zone :
- Récupération de restes de repas impliqués dans des gastro-entérites aiguës à norovirus pour analyse et détection de FRNAPH-II.
- Etude de zones conchylicoles pour identifier la présence de FRNAPH-II infectieux dans les huîtres lors d’anomalies dans l’apport d’une pollution fécale.
- Valorisation et diffusion des résultats : Auprès de la communauté scientifique et de la filière conchylicole française et européenne.
Quelques résultats
En quelques mots simples, le concept OXYVIR a montré que la détection simultanée de génome de norovirus et de bactériophages infectieux dans les huîtres traduit une probabilité forte de présence de norovirus infectieux.
A l’inverse, la détection de génome de norovirus et l’absence de bactériophages infectieux dans les huîtres traduit une probabilité faible de présence de norovirus infectieux.
Il s’agit maintenant de déployer et tester cet indicateur à grande échelle sur le terrain.
Pour plus d’informations sur les résultats du projet, n’hésitez pas à contacter le Comité National de la Conchyliculture à l’adresse suivante : cnc@cnc-france.com.






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